RSE et mécénat : des approches concurrentes ou complémentaires ?

RSE et mécénat : des approches concurrentes ou complémentaires ?

Etrange question. J’aurais pu intituler cet article à la mode de certaines vidéos You Tube que je confesse apprécier regarder « Mécénat et RSE, le fight ! » tant des articles récents ont tendance à vouloir opposer ces deux démarches.
Pour les tenants de la RSE, la Responsabilité Sociétale des Entreprises, serait une démarche authentique de transformation des entreprises et de son rapport au territoire alors que le mécénat ne serait qu’une démarche de communication , une sorte de publicité déguisée. Authenticité contre affichage, le débat est posé.

Ne laissons pas le suspens planer trop longtemps. Cette opposition est pour moi clairement un non sens. La Responsabilité Sociétale des entreprises et le mécénat sont des leviers de transformation économiques et sociales et leurs approches sont complémentaires. J’ajouterai que toute démarche de communication fait sens quand elle est le support de l’action. Et, le mécénat est également un levier de transformation sociale et un outil de communication, d’affirmation dans des actions concrètes des valeurs et des engagements des entreprises.

Pour comprendre ce débat, je vous propose de revenir à la définition de la R.S.E. et du mécénat.

 

 

1) La Responsabilité Sociétale des Entreprises

 

La R.S.E. est définie par l’Union Européenne comme l’intégration volontaire par les entreprises des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. La RSE est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.

La RSE s’articule autour de 7 thématiques :
1- La gouvernance de l’organisation
2- Les droits de l’homme
3- Les relations et conditions de travail
4- L’environnement
5- La loyauté des pratiques d’entreprises et commerciales
6- Les questions relatives aux consommateurs
7- Les communautés et le développement local

 

En s’engageant dans une démarche RSE, l’entreprise va s’investir dans une démarche à plusieurs dimensions :
– l’optimisation de l’utilisation des ressources dans le processus de production
– la contribution au développement durable
– l’adoption d’un comportement éthique
– la prise en compte des attentes des parties prenantes du développement de l’entreprise – salariés, syndicats, fournisseurs, clients, collectivités territoriales…

 

Ce dernier aspect constitue un élément clé de la démarche R.S.E.. L’entreprise doit s’engager dans un dialogue permanent avec les acteurs – internes ou externes – influencées par l’entreprise ou ayant une influence sur son fonctionnement.

 

La RSE doit donc être organisée comme une démarche vertueuse d’amélioration du fonctionnement de l’entreprise pour corriger les conséquences négatives que son fonctionnement pourrait avoir sur son environnement tant au sein de l’entreprise que sur le territoire sur lequel elle est installée.
C’est aussi une démarche qui vise à valoriser l’image de l’entreprise auprès de ses parties prenantes notamment de ses clients et de ses salariés.

 

 

2) Le mécénat

 

Le mécénat est un soutien financier, matériel ou en compétences apporté par les entreprises à des organisations et des causes d’intérêt général. Ces organisations sont généralement des associations et des fondations.

Les causes d’intérêt général sont vastes et définies dans les articles 200 et 238 bis du Code Général des Impôts.

Elles comprennent des domaines aussi différents que :
– l’insertion économique
– l’aide aux personnes en difficulté
– le soutien aux associations dans le domaine du handicap
– la culture
– le soutien à la protection de l’environnement
– les droits de l’homme
– l’éducation
– la recherche
– l’aide au logement pour les personnes défavorisées
….

Et je n’ai cité que les principales causes d’intérêt général.

 

Dans une démarche de mécénat, l’entreprise s’engage à apporter son soutien à des projets qui ont un impact sur la société. L’entreprise soutient une cause proche de ses valeurs en apportant son concours à une association qui agit concrètement dans ce domaine. Elle contribue à un changement sociétal en soutenant les actions engagées par des associations ou des fondations.

 

 

3) Mécénat et RSE,, des approches concurrentes ?

 

Le débat actuel est d’opposer la démarche RSE – qui serait une démarche de transformation économique et sociale authentique – au mécénat qui serait un saupoudrage médiatique de bonnes initiatives plus ou moins efficaces.

 

Ce débat n’est pas sans fondement. Si le mécénat est un puissant vecteur de transformation, il est clair que le monde associatif a besoin de professionnaliser ses approches. Trop d’associations sollicitent des soutiens de collectivités territoriales ou de mécénat auprès du grand public, des entreprises et des fondations pour des projets mal préparés dont l’impact social n’est ni évident ni toujours mesurable.

Pour autant, ce débat est dépassé.

Il y a un monde avant la crise sanitaire et un monde post-crise sanitaire. Beaucoup d’associations ne s’en sont pas relevés et celles qui poursuivent leurs actions seront contraintes de revoir leur modèle économique.

 

Entre diminution des financements publics, crise du bénévolat, augmentation et évolution des besoins de leurs bénéficiaires, les organisations qui ne se repenseront pas seront amenées à disparaître dans les prochaines années. La période actuelle s’ouvre sur une profonde mutation du monde associatif et une ouverture accrue vers le monde économique.

 

Et justement, le mécénat d’entreprise est le terrain d’expression de la R.S.E.

Juridiquement, le soutien apporté à des causes d’intérêt général doit être en lien avec la stratégie d’entreprise donc avec ses valeurs et sa stratégie R.S.E.. Clairement, l’exigence d’efficacité et d’impact que peut manifester l’entreprise envers l’association ou la fondation soutenue est tout à fait légitime et, à mon sens, doit s’exprimer plus largement.

Au-delà du soutien matériel ou financier, les associations ont beaucoup à gagner à l’établissement d’un partenariat avec une entreprise. Beaucoup d’organisations d’intérêt général souffrent d’un manque de compétences en matière d’organisation, de DRH, d’évaluation et de mesure d’impact des projets.

 

Or, le soutien des entreprises mécènes peut également s’étendre à l’amélioration du fonctionnement des organisations d’intérêt général. Et ce seront les bénéficiaires des actions engagées par les associations et les fondations qui en seront les grands gagnants. Malheureusement, ce n’est pas encore assez souvent le cas par manque d’ambition, de moyens partagés, par incompréhension des enjeux de l’évolution du secteur associatif. C’est pourtant certainement une voie d’avenir. Espérons que beaucoup d’associations n’inscrivent pas trop tardivement cette priorité dans leurs programmes d’actions.

 

En synthèse, je crois que le débat qui voudrait opposer la réalité d’une transformation économique et sociale par la Responsabilité Sociétale des Entreprises au mécénat qui serait une forme de communication sans réelle impact sur les causes affichées est un débat dépassé.

Un débat dépassé parce que le monde a changé et que les enjeux sociétaux ont pris une importance accrue, une urgence vitale pour tous. La R.S.E. est un outil de transformation économique et social et son terrain d’expression naturelle est le mécénat. L’engagement dans une cause permet d’incarner les valeurs défendues par l’entreprise pour qu’elles dépassent le stade d’un simple affichage.

Je suis intimement persuadé que le secteur associatif doit accroître l’impact social de ses projets et que cela ne sera possible que par une implication plus significative et durable des entreprises dans le financement et la gouvernance de ces projets. L’heure est à l’hybridation entre le monde associatif et le mon de économique !

RSE et mécénat, des approches qui doivent devenir résolument complémentaires.

 

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Le monde du Fundraising

Olivier Durand-Evrard
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Comment fidéliser ses donateurs et accroître l’efficacité de la collecte ?

Comment fidéliser ses donateurs et accroître l’efficacité de la collecte ?

Les appels aux dons de la fin d’année se sont bien passés. Vous avez pu recruter de nombreux nouveaux donateurs grâce à nos conseils éclairés. Tout va bien et un avenir radieux se profile à l’horizon pour votre organisation. Vous allez pouvoir engager de nouvelles campagnes d’appel aux dons en vous appuyant sur une base donateurs solide.

Petit rappel préalable, vous pouvez retrouver un article relatif à la réussite de votre campagne de fin d’année à l’adresse suivante :

Comment réaliser un appel aux dons de fin d’année convaincant ?

 

Vous engagez une nouvelle campagne confiant et… patatras. Le taux de retour est dramatiquement faible. Que s’est-il passé ? Où sont donc passé les donateurs que vous aviez recrutés en fin d’année en déployant un bel effort de communication ?

 

 

Un scénario catastrophe ? Pas tant que cela en fait. Vous avez été victime du fameux taux d’attrition que les Fundraisers connaissent bien. Le taux d’attrition est le volume de donateurs perdus sur une période considérée.

 

 

Bon d’accord mais qu’est ce qui a bien pu se passer ?

En fait, si vous vous retrouvez dans cette situation, c’est probablement parce que à votre stratégie Fundraising / de collecte de fonds privés, il manque un volet extrêmement important et trop souvent négligé par les organisations, la stratégie de fidélisation des donateurs.

Comment développer une stratégie de fidélisation donateurs efficace ?
1- en accueillant les nouveaux donateurs comme des membres de votre communauté
2- en cultivant la relation avec vos donateurs comme des amis
3- en engageant les donateurs dans une relation durable

Une première règle absolue : remercier rapidement les donateurs et, en particulier vos nouveaux donateurs. Les études montrent que remercier dans les 48 heures après le don augmente significativement le taux de fidélisation des nouveaux donateurs.

1- Accueillir les nouveaux donateurs comme de nouveaux membres de votre communauté

 

Le taux de rétention moyen des nouveaux donateurs se situe autour de 45/50%. 1 nouveau donateur sur eux ne passe pas le cap du second don. L’objectif de la stratégie de fidélisation va être d’améliorer ce ratio.

Trois thématiques clés pour fidéliser vos nouveaux donateurs :
1- Remercier chaleureusement et souhaiter la bienvenue
2- Informer régulièrement
3- Impliquer et demander un second don

1- Remercier chaleureusement et souhaiter la bienvenue

 L’engagement des nouveaux donateurs est fragile. Ce sont souvent de multi-donateurs et le premier don est souvent considéré comme un essai ou un don impulsion. Votre organisation doit donc se démarquer pour susciter l’intérêt, l’adhésion et la sympathie des nouveaux donateurs.

Mes propositions :

Des remerciements personnalisés pour ce premier don rédigés dans un langage chaleureux en parlant du donateur et de son don et non de votre organisation.

Favorisez l’engagement d’un dialogue en ouvrant la possibilité aux nouveaux donateurs de poser facilement toutes les questions qu’ils souhaitent poser et facilitez le dialogue par tous les moyens possibles – hotline dédiée, courriels, forums…

 

2- Informez régulièrement les nouveaux donateurs

Il vous faut développer un sentiment d’appartenance à votre organisation. Il est vital d’informer régulièrement vos donateurs et, en particulier, vos nouveaux donateurs de l’impact de leurs dons et de la vie de votre organisation.

 

1) Préparez un pack de bienvenue des nouveaux donateurs :

– des témoignages de bénéficiaires, de donateurs, de bénévoles
– la dernière newsletter
– des stickers, des visuels pour que les donateurs puissent témoigner concrètement de leur soutien auprès de leurs relations et sur leurs réseaux sociaux

 

2) Proposez aux nouveaux donateurs de recevoir votre newsletter et informez-vous de leurs préférences en matière de communication

Quels supports et à quelle fréquence ?
Quelles thématiques ?
Plus vous pourrez personnaliser votre communication, plus vous serez efficace.

 

3) Proposez leur de participer à des évènements donateurs en présentiel ou en Visio.

 

 

3- Impliquez les nouveaux donateurs et demandez un nouveau don

 C’est une règle essentiel en matière de fidélisation : plus vous susciterez l’engagement, plus vous favorisez l’implication des donateurs en faveur de la cause que vous défendez.

Donc, adressez rapidement aux nouveaux donateurs de petites demandes : relayer une pétition, relayer des informations sur leurs réseaux sociaux… et passez dans un délai raisonnable à la demande d’un second don. Envoyez cette demande au bout de 2 à 3 mois au maximum après le 1er don. Si le nouveau donateur accède à votre demande, vous pourrez considérer qu’il aura rejoint vos donateurs réguliers.

 

 

2) Cultivez la relation avec vos donateurs et engagez-les dans un cycle de demandes

 

Bien maintenant, vous savez comment accueillir les nouveaux donateurs pour les transformer en donateurs réguliers.
Gardez ces bonnes habitudes pour développer la relation à l’ensemble de vos donateurs. L’enjeu est d’engager vos donateurs dans une relation durable avec votre organisation et de mettre en place les conditions pour une augmentation de leurs dons.

 

 

1- Cultiver la relation aux donateurs

Développer et améliorer la relation avec vos donateurs doit être une préoccupation permanente. Vous allez devoir rendre heureux votre donateur.

Comment reconnaître un donateur heureux ?
1- c’est un donateur informé
2- c’est un donateur passionné de votre CAUSE parce qu’il reste sensibilisé à la VISION portée par votre organisation
3- c’est un donateur fier de son engagement auprès de votre organisation et qui en parle…

 

Pour cultiver la relation aux donateurs :

Restez à l’écoute de vos donateurs et demandez leur régulièrement leur avis.
Qu’est ce qui les touche ?
Quelles sont leurs satisfactions, leurs attentes ou leurs déceptions quant à votre organisation ?
Pourquoi donnent-ils ou pourquoi envisagent-ils d’arrêter de donner ?

Communiquez avec eux régulièrement pour leur rappeler la VISION et la MISSION de votre organisation.

Informez les régulièrement de l’avancement de vos projets, de l’utilisation de leurs dons et de l’impact de vos actions – quelques chiffres éloquents et des témoignages de bénéficiaires.

 

 

2- Impliquez les donateurs et engagez-les dans un cycle de demandes

 

C’est important de transformer la relation avec les donateurs en une relation active dans les deux sens et non seulement en une relation d’information descendante vers les donateurs.

 

Favoriser l’implication des donateurs

Il existe plusieurs manières d’impliquer les donateurs :

  • tout d’abord en les incitant à communiquer sur leurs réseaux sociaux de leur engagement et à relayer l’information de votre organisation – principalement Facebook, Linkedin et Instagram. 
  • vous pouvez également leur proposer de devenir des bénévoles de votre organisation. Depuis la crise sanitaire, le bénévolat sur Internet s’est également développé. Si votre organisation utilise beaucoup le soutien à distance, c’est un nouveau champ d’actions qui peut favoriser une implication de nouveaux bénévoles.

Ces propositions ne sont pas limitatives. Plus le donateur sera impliqué dans votre organisation; plus il lui sera fidèle.

 

Engagez le donateur dans un cycle de demandes

Engagez le donateur dans un cycle de demandes en lui envoyant régulièrement des appels aux dons selon une périodicité à définir selon vos besoins, vos projets et les possibilités financières de vos donateurs. Prévoyez d’envoyer au moins deux ou trois sollicitations par an.

Pour autant, attention à la fatigue des donateurs !

Pour l’éviter le plus possible :

  • Restez bien à l’écoute de vos donateurs, de leurs joies, enthousiasmes et difficultés
  • Gardez les yeux rivés sur votre base donateurs pour suivre l’évolution des dons et intervenir en cas de diminution des dons d’un donateur régulier

 

En conclusion, rappelez-vous qu’un donateur heureux est votre meilleur ambassadeur alors qu’un donateur déçu va rapidement communiquer sa déception à ses proches, ses amis, ses collègues…
Effet boule de neige garantie dans un sens comme dans l’autre !

 

La formule gagnante de la fidélisation comprend les ingrédients suivants :

1- Remercier pour tous les dons dans les 48 heures.

2- Accueillir les nouveaux donateurs comme de nouveaux membres de votre communauté, de votre famille.

3- Cultivez et développez les relations avec vos donateurs. Rendez-les heureux de leur soutien.

4- Impliquez les donateurs dans votre organisation et engagez-les dans un cycle de demandes régulier.

 

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Le monde du Fundraising

Olivier Durand-Evrard
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Mécénat et sponsoring, quelles différences ? Quelles opportunités pour votre association ou votre fondation ?

Mécénat et sponsoring, quelles différences ? Quelles opportunités pour votre association ou votre fondation ?

Mécénat et sponsoring, une question clé en Fundraising. Si vous n’avez pas le temps de lire cet article, pourtant passionnant, je vais vous résumer les points clés en quelques lignes.

Le mécénat, c’est un don sans contrepartie pour le financement de projets d’intérêt général. Les organismes bénéficiaires – associations et fondations – doivent répondre aux trois principaux critères qui fondent le caractère d’intérêt général d’une organisation : gestion désintéressée, activité non lucrative et ne pas fonctionner au profit d’un cercle restreint de personnes.

Le sponsoring ou parrainage est assimilé à une démarche commerciale et d’image. Pour les entreprises, c’est une autre forme de communication publicitaire. On assimile souvent – et un peu trop rapidement – le sponsoring au monde du sport et aux évènements sportifs.

Et voilà ! Le sujet est plié. Vous avez grappillé quelques informations et vous pouvez passer à autre chose.
Pas si vite ! Ce n’est pas si simple que cela. Si vous me laissez un peu de temps, vous découvrirez que le champ du sponsoring est beaucoup plus étendu que le soutien aux seuls évènements sportifs et qu’il peut être également, pour les entreprises, porteurs de valeurs d’engagement sociétal…. et une vraie opportunité pour les organisations d’intérêt général.

 

Dans cet article, nous ferons un focus sur la mobilisation du mécénat et du sponsoring de proximité. Et, en particulier, la mobilisation des PME qui sont installées sur le territoire de votre organisation.
Evidemment, c’est sympathique d’obtenir l’appui d’une grande entreprise mais elles sont très sollicitées. Or, 96% des entreprises mécènes sont des petites ou moyennes entreprises (étude Amical).

 

Mécénat et sponsoring, différences et similitudes

 

Le mécénat est juridiquement un soutien matériel apporté – sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire – à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général.

Sans contrepartie directe cela exclut toute contrepartie de nature commerciale.
La loi autorise des contreparties d’image, relatives à la valorisation de l’engagement de l’entreprise en faveur d’une cause d’intérêt général. Pour les associations et les fondations, ces contreparties sont importantes pour développer les liens avec leurs mécènes et pérenniser le don. En bonus, elles constituent souvent des opportunités de promouvoir la cause qu’elles défendent.

Le mécénat permet une défiscalisation représentant 60% de la somme versée par les entreprises dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires.

Plus intéressant pour les TPE et les PME, elles peuvent soutenir des associations et des fondations par le mécénat et avoir une défiscalisation pour un montant maximum de 20 000 €. Cette disposition est récente. Elle a été adoptée pour favoriser l’implication des petites et moyennes entreprises en faveur des causes d’intérêt général.

Le sponsoring est un soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou une organisation en vue d’en retirer un bénéfice direct.

Les dépenses de sponsoring sont déduites de la base fiscale imposable des entreprises. Elles sont assimilées à des dépenses de communication publicitaire.

Pour les associations, ces recettes sont assimilées à des recettes lucratives. Elles bénéficient d’une franchise des impôts commerciaux (TVA, impôt sur les sociétés et contribution économique territoriale) jusqu’à un montant de 73 518 € en 2022.
En cas de doutes quant à l’éligibilité de votre organisation à ces mesures, il est toujours bon de consulter un spécialiste.

Des différences

Ainsi, le régime fiscal du mécénat et du sponsoring sont clairement différenciés. Ce qui les distinguent très clairement, ce sont également les contreparties attendues, les attentes des entreprises partenaires :
dans le mécénat, elles attendent essentiellement des contreparties indirectes, des retours d’image en interne de l’entreprise (notamment auprès des salariés) ou en externe (auprès de leurs clients, des collectivités locales…)
dans le sponsoring ou parrainage, l’entreprise attend des contreparties commerciales directes proportionnelles à son investissement

Attention aux mélanges de genres. Soit on est clairement dans une démarche de mécénat soit on verse dans le sponsoring.

Deux exemples :

  • Une association professionnelle loi 1901 organise un atelier pour réunir ses membres autour du thème « entreprises et droits humains », financé par les dons des entreprises. A cette occasion, les intervenants présentent les entreprises. En mettant en avant leurs produits ou services, ces opérations sont considérées comme des actions publicitaires donc relevant du sponsoring.
  • Nescafé a financé la rénovation et la mise à disposition d’ordinateurs dans un tiers lieu géré par une association d’éducation populaire pour stimuler la culture entrepreneuriale chez les jeunes marseillais. Une plaque à son nom est apposée à l’entrée. A première vue, cela ressemble à un mécénat. Sauf que Nescafé fournit un distributeur automatique de café au foyer. La contrepartie devient ainsi une prestation de service et place l’opération sous le régime du sponsoring.

Il n’y a pas de demi mesures et c’est l’organisation d’intérêt général qui émet les reçus fiscaux qui est responsable en cas de requalification du mécénat en sponsoring par l’administration fiscale.

Des similitudes

Le mécénat et le sponsoring présentent également des similitudes.

Le mécénat et le sponsoring peuvent être soit financier soit en nature (la fourniture de boissons et de nourriture pour un buffet ou la mise à disposition d’ordinateurs lors d’une conférence par exemples).

Le mécénat est le terrain idéal d’expression de l’engagement des entreprises en faveur de valeurs sociétales et du développement de leur territoire. Une manière de passer d’une déclaration d’intention à une réalité.

Le sponsoring peut également porter les valeurs d’engagement d’une entreprise.

On pense évidemment à une manifestation sportive.

Ce n’est pas le seul exemple.

Il y a quelques années, j’ai accompagné une des plus grandes organisations d’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique dans la préparation de son congrès national. Nous recherchions des sponsors pour contribuer au financement de cet évènement. Plusieurs entreprises ont accepté de soutenir l’évènement en devenant sponsor évidemment pour des raisons commerciales mais également pour soutenir la cause du handicap psychique.

 

Un moyen de mobiliser des entreprises de proximité

 

Quand on pense mécénat, on pense trop souvent aux grandes entreprises. Elles sont organisées, disposent de budgets importants et leur action est lisible. On comprend facilement quels sont leurs centres d’intérêts et la nature de leurs engagements. Et c’est aussi pour ces raisons qu’elles sont très sollicitées par les associations et les fondations.

Pourtant, le mécénat repose sur une logique de proximité. Proximité de cause mais aussi proximité géographique. Les TPE et les PME de votre territoire peuvent devenir des partenaires durables de votre organisation.

Les dispositions fiscales que je mentionne au début de l’article favorisent l’implication des petites et moyennes entreprises dans des actions de mécénat. Elles peuvent devenir partenaires de votre organisation et défiscaliser un montant annuel de 20 000 €. Elles méconnaissent souvent le mécénat. C’est à vous de faire preuve de pédagogie en prenant baton et baluchon pour faire du porte à porte et valoriser votre cause auprès des entreprises de votre territoire.

Et si elles ne sont pas intéressées ou si elles n’en voient pas l’intérêt, pensez au sponsoring ! C’est parfois plus simple d’impliquer des entreprises dans une relation de partenariat en leur offrant de bénéficier de contreparties publicitaires. En particulier, si vous organisez des évènements ayant un minimum de retombées médiatiques. En développant de bonnes relations avec ces entreprises, vous pourrez les solliciter dans un second temps pour devenir mécènes de votre organisation.

 

En conclusion, pensez stratégie à long terme

 

La première opération de mécénat ou de sponsoring vise à engager votre nouveau partenaire dans une relation à long terme. Comment ? En l’associant le plus possible dans le suivi des projets – en particulier celui qu’il finance – en l’informant de la vie de votre organisation et en l’invitant régulièrement à des évènements que vous organisez.

Si vos nouveaux partenaires, sponsors ou mécénats, deviennent les meilleurs amis de votre organisation…. vous aurez gagné votre pari !

 

Plus d’informations ? Vous avez une question, vous envisagez d’engager une action de collecte de fonds et vous ne savez pas comment faire ? 

N’hésitez pas à me contacter :

Olivier Durand-Evrard

0682179818 / olivier@odefundraising.eu

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Le monde du Fundraising

Olivier Durand-Evrard
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Comment réaliser un dossier mécénat percutant ?

Comment réaliser un dossier mécénat percutant ?

C’est une question qui m’est souvent posée lors de mes interventions ou de mes formations : comment rédiger un dossier de mécénat efficace pour convaincre les entreprises qu’elles seraient bien avisées de financer mon association ou ma fondation ?

Bon, premier niveau de réponse, ce n’est pas un dossier mécénat – même le mieux préparé – qui suffira à convaincre un mécène potentiel. Je reviendrai sur cette question car c’est une croyance que j’ai souvent rencontrée.

Le dossier mécénat est une synthèse de la demande adressée à un mécène potentiel. C’est un document de communication qui doit être le reflet à la fois d’une bonne préparation et la résultante des échanges avec le mécène potentiel, le résultat d’un dialogue engagé avec votre futur partenaire.

Dans cet article, j’évoquerai ce qu’est exactement un dossier mécénat et comment le réaliser. Nous reviendrons ensuite sur l’ensemble de la démarche qui débute bien avant le travail d’identification de mécènes potentiels.

Je vous invite à relire l’article « Comment réussir votre campagne de mécénat .? Nos 10 conseils clés » paru récemment sur le site em4 France…… qui rappelle les fondamentaux indispensables pour mener à bien une recherche de mécènes.

Vous pouvez retrouver l’article sur à l’adresse suivante : https://odefundraising.eu/comment-reussir-sa-campagne-de-mecenat-mes-10-conseils-cles/

 

1- A qui est destiné le dossier mécénat

 

Le dossier mécénat est destiné aux organisations. On utilise pas de dossier mécénat pour rechercher des fonds auprès du grand public. Selon les situations, il pourra être utile en information complémentaire lors du dépôt d’un dossier à une fondation.

Le dossier mécénat est une synthèse de votre projet pour vos interlocuteurs dans les entreprises ou les fondations que vous sollicitez pour soutenir votre projet.

 

 

2- A quoi sert le dossier mécénat et quand l’utiliser ?

 

Pour une fois, je vais répondre en expliquant ce que n’est pas le dossier mécénat.

Le dossier mécénat n’est pas un outil de dialogue avec un prospect.

 

Le dossier mécénat n’est pas la carte de visite que vous donnez à votre interlocuteur en début de réunion. Ce qui symboliquement lui enlèverai une grande partie de sa valeur.

 

Et le dossier mécénat n’est surtout pas un dossier à envoyer en désespoir de cause. Vous savez quand votre interlocuteur vous indique au téléphone « Envoyez-nous un dossier et on vous recontactera ». Et oui, l’espoir fait vivre ! Bien entendu, ne vous privez pas d’envoyer le dossier mécénat mais il y a très peu de chance que quelqu’un vous recontacte effectivement.

 

Bon, et avec tout cela à quoi sert le dossier mécénat ?

Le dossier mécénat est la synthèse de l’échange que vous avez eu avec un contact, un futur mécène.

 

Je préconise généralement de le laisser à la fin de l’entretien. Vous aurez évoqué votre projet, la Cause que vous défendez et présenté votre organisation sans oublier d’adresser une demande à votre interlocuteur. Vous pourrez laisser le dossier mécénat en indiquant qu’il s’agit de la synthèse de votre présentation.

Le dossier mécénat est donc un dossier destiné à vos contacts qualifiés. En quelques sortes, c’est un outil de conclusion d’un entretien plutôt réussi. Quand vous sentez que votre interlocuteur n’est pas loin d’être convaincu et qu’il aura besoin d’un support pour présenter votre demande aux instances décisionnelles de son entreprise ou de sa fondation.

Petit conseil pratique. C’est souvent mieux de ne pas utiliser le dossier mécénat comme support de présentation. Surtout pour un premier contact , il est préférable de ne pas utiliser de support pour favoriser la liberté et la fluidité des échanges avec votre interlocuteur.

 

3- Comment rédiger le dossier mécénat ?

 

Vous pourrez trouver de nombreuses propositions pour formaliser un dossier mécénat. Il existe de nombreuses manières de le faire … et certainement plusieurs manières pour rédiger un bon dossier mécénat.

J’ai vu tout de même trop de dossiers centrés sur l’organisation plutôt que sur le projet présenté au mécène. Franchement, cela n’intéresse pas votre interlocuteur de lire un dossier sur votre organisation.
Egalement trop de dossiers qui comportaient plus de 10 voire 15 pages. Vos interlocuteurs n’auront ni le temps ni la patience de le lire.

 

Non, rappelez-vous que le dossier mécénat doit être centré sur la CAUSE que vous voulez mettre en avant et le projet que vous présentez. Votre projet comme une solution efficace à la problématique que vous évoquez. Bien entendu, vous présenterez votre organisation mais essentiellement dans la perspective de renforcer la crédibilité de votre projet et la confiance des mécènes.

 

Clairement, le dossier mécénat est une variation de l’argumentaire Fundraising que vous aurez défini initialement et décliné sur tous vos supports de communication destinés aux mécènes : discours, lettres, courriels, site Internet…

 

Un dossier mécénat court et illustré pour être percutant

 

Pour réaliser un dossier mécénat percutant, je vous propose de rédiger un dossier court de 4 à 6 pages maximum illustré par des photos en lien avec la cause que vous défendez et votre organisation. Des photos de réalisations ou de bénéficiaires – quand c’est possible – donnent plus de concret aux arguments évoqués.

Les différentes rubriques et l’articulation du dossier mécénat

 

Une manière efficace de rédiger un dossier mécénat percutant est de suivre les rubriques suivantes :

 

1- Page de présentation illustrée par une photo en lien avec la problématique à laquelle vous apportez des solutions – Titre et logo de votre organisation.
Conseil : ne mettez pas le logo du mécène que vous allez visiter. Vous n’avez pas son autorisation pour l’utiliser et certains de vos interlocuteurs pourraient mal le prendre.

 

2- Un sommaire du dossier. Et oui, utile même pour un dossier de 4 à 6 pages et c’est une attention envers votre interlocuteur.

 

3- Evoquez la CAUSE que vous défendez – Pourquoi est-ce important ?

Quelques exemples :
– L’illétrisme en France Combien de personnes touchées, les conséquences ?

– L’accueil des migrants. Combien de migrants en France ? Les conditions d’accueil…

– Le développement d’une école de musique…

– L’aide aux personnes âgées….

 

4- Présentez votre projet.

C’est la solution efficace à la problématique que vous évoquez au point précédent.
– Description du projet
– Modalités d’organisation (qui, quand, comment ?)
– Quels sont les bénéficiaires ?
– Quel est l’impact attendu ?

Le dernier point évoqué – l’impact de votre projet – est aussi un des plus importants en particulier pour les entreprises. L’efficacité est une des principales attentes des mécènes.

 

5- Qui êtes vous ? Présentez votre organisation.

Vous devez démontrer que votre association est crédible, solide et efficace. Mettez en avant des éléments tels que : histoire de l’association, grandes réalisations, les partenaires, la qualité de votre équipe et de votre gouvernance…

 

6- Présentez la demande adressée à votre interlocuteur avec un budget prévisionnel du projet.

 

7- Valorisez le donateur en indiquant :
éventuellement les contreparties proposés aux dons si c’est utile et bien perçu ce qui n’est pas toujours le cas. A vous de décider en fonction de la personne et de l’organisation à qui vous vous adressez.
valorisez le don. « En donnant pour ce projet, vous permettrez …. »

 

8- Enfin, en dernière page, les modalités pratiques du don :
Comment vous faire un don ? C’est le moment où vous pouvez évoquer le reçu fiscal (qui, je le rappelle n’est pas un argument pour déclencher un don mais un bon argument pour subtilement proposer d’en augmenter le montant)
– Rappel de vos coordonnées pour que le donateur puisse vous joindre facilement.

Plus d’informations ? Des conseils pour réaliser votre dossier de mécénat ou engager une campagne de dons ?
Ou simplement vous avez une question.
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Olivier Durand-Evrard
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Comment réussir sa campagne de mécénat ? Mes 10 conseils clés

Comment réussir sa campagne de mécénat ? Mes 10 conseils clés

Les temps sont difficiles pour les associations et les fondations. Diminution des financements publics, baisse des cotisations des membres, augmentation des besoins des bénéficiaires, le monde associatif est durement éprouvé depuis la crise sanitaire.

Est-ce le cas de votre association ou de votre fondation ? Confronté à des difficultés financières, vous avez voulu vous tourner vers le mécénat ?

Dans la situation actuelle, beaucoup d’associations et de fondations ont fait le même choix. Et oui, la concurrence pour trouver des mécènes existe car beaucoup d’organisations s’adressent aux mêmes grands donateurs, entreprises ou fondations, très visibles et déjà sur-sollicités.

Pourtant, de plus en plus d’entreprises et de particuliers donnent à des causes d’intérêt général. Autre signe ? En 20 ans, le nombre de fondations a triplé. En 2021, la France compte près de 5 000 fondations et fonds de dotation d’après le baromètre de la générosité de la Fondation de France publié le 7/04/2022.

Se préparer pour réussir votre campagne de mécénat

Les associations et les fondations sont-elles égales dans leur recherche de mécènes ? Non évidemment. C’est avant tout une question de préparation et d’organisation.

Cet article est notamment inspiré d’une campagne de mécénat menée avec le soutien de la fondation du Patrimoine. C’est une campagne encore en cours et pour laquelle nous avons réussi à mobiliser à la fois des donateurs individuels et des fondations.

Vous pouvez retrouver les trois articles sur le site Internet ou sur mon autre site www.fr.em4.org  :
– « Comment réussir une campagne de mécénat ? Étape 1 : un établir un bon diagnostic »

https://odefundraising.eu/campagne-de-mecenat-collecte-pour-un-temple-de-leglise-protestante-episode-2-engager-la-campagne/

 

« Comment réussir une campagne de mécénat ? Étape 3 : organisation et lancement d’une campagne de crowdfunding »

Cette campagne, qui se poursuivra au moins jusqu’à la fin de l’année 2022 est riche d’enseignements.

 

L’importance de l’expérience… et des échecs

En tant que formateur et conseil en mécénat et stratégie Fundraising, j’ai accompagné de nombreuses associations et fondations dans l’organisation de campagnes de mécénat et de collecte de fonds… avec plus ou moins de réussites.

En Fundraising, je crois fermement que l’échec n’existe pas. C’est un puissant levier d’apprentissage qui nous permet de changer nos comportements et nos approches pour la réussite des futures actions de recherches de mécènes et de collecte de fonds.
Ce que mes années d’expérience m’ont apprises, c’est qu’on organise des campagnes de mécénat de plus en plus efficaces en apprenant de nos réussites – bien évidemment – mais peut être plus encore de nos échecs.

10 conseils clés pour réussir votre campagne de mécénat

1) Une bonne préparation de la campagne

En Fundraising, la préparation est essentielle. Surtout pour une première campagne de collecte de fonds.

Pour être crédible et efficace dans votre recherche de mécènes, vous devez être en mesure de répondre aux questions suivantes :
Qui sommes-nous ?
Quelle CAUSE défendons-nous ?
Quels sont nos objectifs et quelle est notre stratégie pour les atteindre ?
Quels sont nos projets ?
De quoi avons-nous besoin pour les mener à bien ? (de l’argent, du matériel…)
A quoi le mécène contribuera-t’il ?
Quelles sont nos forces et nos faiblesses en matière de mécénat et de collecte de fonds ?
Quel est le réseau de mon organisation et comment le mobiliser ?

C’est une étape décisive. Le Fundraising est un formidable exercice de lisibilité, d’explication et de transparence.

 

2) Mettez en place une organisation appropriée

Organisez-vous en interne pour la gestion de la collecte et des relations avec les mécènes. Le Fundraising est collectif, c’est l’affaire de tous au sein d’une organisation et non seulement d’une personne ou d’une cellule de collecte de fonds.
Toute l’organisation doit être mobilisée pour identifier de potentiels mécènes et partager les idées avec les personnes en charge de la collecte. C’est le moment de définir clairement vos besoins en terme d’appuis internes comme la communication ou externes avec le recours à des cabinets conseil spécialisés si nécessaire.

 

3) Mettez en avant des projets pertinents et crédibles

Une des principales attente des mécènes, si ce n’est la principale, est l’efficacité. Ils donnent parce qu’ils sont touchés par la Cause que vous défendez et la problématique à laquelle s’attache votre organisation – lutte contre l’illettrisme, recherche médicale, culture… Ils attendent que vous proposiez des solutions efficaces. C’est un élément clé de la crédibilité de votre organisation.

Comment formaliser un projet pertinent ? Les projets présentés aux mécènes doivent répondre aux critères suivants :
un budget recettes / dépenses détaillé et réaliste
des objectifs précis
la description des actions que vous allez engager pour atteindre les objectifs
la description des besoins pour lesquels vous allez solliciter les mécènes
la procédure d’évaluation et d’analyse d’impact des actions engagées
et, si c’est possible, des témoignages de bénéficiaires (très efficace auprès des mécènes)

 

4) Définissez une offre Fundraising pertinente pour les entreprises

L’offre Fundraising, c’est le « package » proposé aux donateurs :
une logique globale de cohérence et d’efficacité entre la CAUSE que vous défendez, la stratégie pour y parvenir et la qualité des projets présentés aux mécènes
l’offre de contreparties surtout symbolique proposée aux mécènes pour valoriser le donateur et le mettre en valeur

Attention, si les contreparties sont symboliques, elle n’en sont pas moins importantes pour les donateurs pour valoriser les actions de mécénat réalisées et communiquer leur engagement au sein de leur entreprise.

 

5) Définissez une stratégie de collecte adaptée à vos projets, votre organisation et vos objectifs

Définir une stratégie de collecte adaptée, c’est :
1- choisir la technique de collecte adaptée à sa cible – crowdfunding, mécénat de particuliers ou d’entreprises…
2- définir un objectif de collecte réaliste, atteignable et planifié dans le temps

 

6) Mobilisez votre communauté

Ceux qui vont être au coeur de la campagne de mécénat, ce sont les personnes, les entreprises les plus proches de vous : vos relations professionnelles et personnelles, en termes d’intérêt pour la cause défendue par votre organisation et enfin en termes de proximité géographique. Ce sont eux qui sont les plus à mêmes de contribuer à la campagne et de convaincre d’autres mécènes, entreprises ou particuliers. Gardez les mobilisés pendant toute la campagne !

 

7) Communiquez tous azimuts

Le Fundraising, c’est beaucoup de la communication. Pour informer, pour sensibiliser et pour convaincre. Donc …
communiquer avant d’engager la campagne essentiellement en interne auprès de votre communauté
communiquer pendant la campagne dès que vous en avez l’occasion
communiquer après la campagne, pour remercier.

 

8) Remerciez, remerciez et remerciez encore !

Dire « Merci » est au coeur du Fundraising. Cela doit devenir une deuxième nature. Remercier les mécènes bien entendu et chaque fois que c’est possible mais aussi tous ceux qui se sont engagés dans la campagne : salariés, bénévoles, partenaires…

 

9) Traitez chaque mécène comme un ami

Convaincre un mécène, c’est bien … le garder c’est mieux.
Quand un nouveau mécène vous rejoint, commencez à nourrir et à faire grandir cette relation. Fidélisez votre nouveau mécène en le transformant en un ami de votre organisation.

 

10) Célébrez l’atteinte des objectifs…. et restez positifs !

Célébrez l’atteinte de l’objectif.
Et si vous n’avez pas atteint cet objectif ? Célébrez quand même la fin de la campagne.
Communiquez toujours de manière positive. Le mécénat est enthousiasmant. C’est créer un meilleur avenir !

 

J’espère avoir éclairé le sujet à la lumière de ces quelques conseils.
Le mécénat doit rester une belle aventure et une aventure collective qui implique l’ensemble de votre organisation.

Plus d’information ? Une question ? Vous souhaitez engager une campagne de collecte de fonds pour votre organisation ? Contactez-moi :
olivier@odefundraising.eu / 06 82 17 98 18

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Olivier Durand-Evrard
Tél : 06 82 17 98 18

Campagne de mécénat : engager la collecte pour l’Eglise Protestante – Episode 3 : organisation, communication et lancement de la campagne

Campagne de mécénat : engager la collecte pour l’Eglise Protestante – Episode 3 : organisation, communication et lancement de la campagne

Rappel : cet article est la suite des deux précédents épisodes qu’il est préférable de lire avant de commencer celui-ci. Après une analyse des forces et faiblesses de l’organisation en matière de Fundraising et de collecte de fonds, le choix de la technique de collecte s’était arrêté sur le Crowdfunding avec l’engagemennt d’une campagne de grande ampleur avec la fondation du Patrimoine. 

Comment engager la campagne ? Le lancement en quelques étapes

1ère étape : expliquer, répondre aux objections et convaincre

Toutes les campagnes de Fundraising s’appuient sur une communauté. La communauté protestante dans ce cas de figure ou la communauté de l’organisation et de la cause défendue pour une autre collecte. Il est essentiel de bien connaître cette communauté, de comprendre comment elle fonctionne et d’engager le dialogue. Expliquer, expliquer et expliquer encore pour éviter tout malentendu et entendre et répondre aux inquiétudes qui pourraient se manifester.
Dans le cas de cette campagne, il fallait expliquer les raisons du recours au Crowdfunding et rassurer la communauté du respect des valeurs de la paroisse.
C’est une phase qui peut prendre du temps selon le degré de sensibilité de votre communauté au recours au mécénat.

2ème étape : mobiliser en interne

Pour être efficaces, les campagnes de collecte de fonds doivent être menées en mode collectif avec l’appui de la communauté de l’organisation et de la Cause.
Nous avons donc créé un comité de campagne avec des personnes influentes dans la communauté et des personnes ayant des profils complémentaires (la communication est bien évidemment une compétence indispensable).

 

3ème étape : formaliser la page de campagne et travailler sur les outils de communication

Il s’agit de la phase de préparation des supports de la campagne. Dans la cas présenté, nous avons travaillé sur une présentation détaillée historique et patrimoniale et un argumentaire pour convaincre les donateurs.
Nous avions la chance de pouvoir mettre en lumière un lieu très beau à l’architecture intéressante. Merci à Florent Dubray qui a réalisé un reportage photos entièrement pro bono. Ces photos sont magnifiques et nous ont permis de mettre en valeur le lieu. Faire appel à un professionnel, c’est obtenir des photos inspirées, vivantes, imprégnées de l’esprit des lieux.

A partir de ces photos et des textes formalisés en groupe et vérifiés avec des personnes disposant d’une connaissance approfondie de l’histoire du temple de la Lanterne, nous avons formalisé les différents supports de campagne :
• page de collecte sur le site de la fondation du patrimoine
• communiqué de presse
• affiches
• bons de souscriptions

 

4ème étape : organiser le lancement et communiquer

La communication est au cœur de toute campagne d’appel aux dons. Il est indispensable de mobiliser donc de communiquer avant le lancement de la campagne et de communiquer en permanence pendant toute la durée de la campagne.

Un conseil : soyez percutant au lancement de la campagne.

Pour cette collecte, nous avions logiquement décidé que le lancement serait organisé lors des Journées Européennes du Patrimoine à l’occasion d’une conférence organisée au temple de la Lanterne à propos d’une personnalité de l’histoire de Lyon, André Philip, protestant convaincu, résistant de la première heure, ancien ministre et un des fondateurs du mouvement des maisons des jeunes et de la culture.

L’important est de trouver les bons évènements pour mobiliser le premier cercle et des évènements adaptés à son projet pour médiatiser la collecte.

Pour voir la page de collecte et contribuer à la collecte :
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/temple-de-la-lanterne-a-lyon

Pour toute question :

olivier@odefundraising.eu / 06 82 17 98 18

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