Comprendre les attentes des donateurs pour des collecte de fonds réussies en cette fin d’année 2023

Comprendre les attentes des donateurs pour des collecte de fonds réussies en cette fin d’année 2023

Pourquoi donc évoquer les attentes des donateurs en ce début du mois de novembre ? Enfin, surtout pourquoi donc est-ce si important de les connaître ?

La réponse est simple. C’est le moment d’affuter vos crayons, d’allumer vos ordinateurs, d’affronter la peur de la page blanche pour commencer à rédiger vos appels aux dons de fin d’année.

Cette période est stratégique. Rappelez-vous que 41% des dons des particuliers sont réalisés sur les trois derniers mois de l’année. Encore plus significatif, 56% de l’ensemble des dons versés pendant ces trois mois le seront durant le seul mois de décembre ! (sources : « Baromètre de la générosité », données 2022 par France Générosités).

Vous l’aurez compris. Dans cet article, nous évoquerons uniquement la générosité des donateurs particuliers. Une catégorie de donateurs très marquée par la saisonnalité du don contrairement aux entreprises. Pour en savoir plus sur cette question de la saisonnalité en Fundraising, je vous invite à lire le post que nous avons publié sur la page Linkedin d’O&Vfundraising en cliquant sur ce lien : https://bit.ly/3JcyeMS

Donc, l’enjeu des appels aux dons de fin d’année est de taille.

Sans vouloir vous mettre la pression, il le sera effectivement encore plus en 2023 du fait d’une évolution de la générosité marquée par les lourdes incertitudes d’une poursuite de l’inflation et d’un monde marqué par la guerre en Ukraine et par la situation au Proche-Orient. Cette situation est anxiogène pour la plupart d’entre-nous et ce climat pèse sur la générosité des donateurs.

Cette année, particulièrement, connaître les attentes de vos donateurs sera d’une importance cruciale pour mobiliser vos donateurs fidèles et recruter de nouveaux donateurs.

1) Evolution contrastée de la générosité depuis 2022

En 2022, l’excellente étude réalisée par France générosités déjà citée montre que les dons des Français n’ont augmentés que de 1% en volume, la plus faible évolution annuelle des dons depuis 10 ans. Compte-tenu de l’inflation, cette évolution correspond à une diminution réelle de la valeur des dons.

Par ailleurs, le nombre de donateurs particuliers est plutôt en diminution. Si le niveau de collecte s’est maintenu en volume, c’est grâce à l’augmentation du don moyen. Moins de donateurs donc mais des donateurs plus généreux et qui ont tendance à privilégier le prélèvement automatique (ce qui est une bonne nouvelle pour les organisations bénéficiaires).

La philanthropie est marquée par deux autres évolutions, plus structurelles,  importantes :

  1. L’augmentation du nombre de donateurs de moins de 30 ans qui représentent l’avenir de la philanthropie
  2. L’explosion de la collecte numérique. Encore anecdotique il y a quelques années, elle représente maintenant 26,8 % de la collecte totale. En 3 ans, elle a progressé de plus de 60%.

Incontestablement, le paysage de la générosité des particuliers est de moins en moins monolithique. Des évolutions à intégrer pour atteindre les objectifs de collecte de fin d’année.

2) Quelles sont l’impact de ces évolutions sur la collecte et comment les prendre en compte ?

Comment s’adapter à ces évolutions ?

On peut en retirer trois enseignements importants :

1- L’importance de la fidélisation (encore une fois);

2- L’importance de votre présence sur Internet et, plus généralement, de votre vitrine numérique;

3- La segmentation de votre base donateurs. Un unique message pour votre appel aux dons de fin d’année n’est peut-être pas la bonne solution.

1- L’importance de la fidélisation

Dans cette situation, la concurrence entre les causes et entre les associations pour la collecte de fonds va s’accroître. Pas de panique, les donateurs les plus généreux restent des multi donateurs.

Pour autant, il va être stratégique de vous différencier.

Première condition, vous devez absolument être clairs quant à vos fondamentaux :

  • Qui êtes-vous ? Avoir un projet associatif clair. Etre clair sur la vision, la mission et les valeurs de votre organisation.
  • Où voulez-vous aller (avec l’appui de vos donateurs) ? Votre ambition à 5 ans ou, autrement dit, comment projetez-vous votre organisation à 5 ans ? Quelles grandes réalisations souhaitez-vous avoir réalisées à cette échéance ?
  • Comment comptez-vous atteindre vos objectifs ? Pouvoir présenter une stratégie claire –  partagée et soutenue par l’ensemble de l’organisation – et déclinée en projets opérationnels.

Deuxième condition, la communication. L’appel aux dons ne doit surtout pas être le seul message reçu par vos donateurs et vos sympathisants dans l’année.

Imaginez la situation dans laquelle, vous n’avez pas de nouvelles de votre meilleur ami depuis près d’un an et vous recevez un message de sa part pour vous demander de l’argent. Dans cette situation, comment réagiriez-vous ?

En général, il est souhaitable d’envoyer 3 ou 4 messages relatifs à l’évolution des projets et au fonctionnement de l’association pour 1 message d’appel aux dons.

2- Travailler votre vitrine numérique

Soyons clairs. En 2023, il devient très compliqué de conserver des relations fortes avec ses donateurs, ses bénévoles et ses sympathisants sans vitrine Internet. Et il est encore plus difficile d’engager des actions de collecte de fonds sans être présent et actif sur Internet.

Disposer d’une vitrine numérique, c’est disposer – a minima – d’un site Internet, reflet de votre activité et qui favorise l’échange avec les personnes intéressées par la cause défendue par votre organisation. Et, mieux encore, pensez à votre présence sur les réseaux sociaux – Facebook, Linkedin, Instagram…

Si ce n’est pas déjà fait, il est temps de commencer à vous engager dans la collecte numérique.

3- Segmentation de votre base donateurs et prospects

Pour autant, tous vos donateurs ne seront pas sensibles à la réception d’un courriel d’appel aux dons. Et tous vos donateurs ne seront pas sensibles au même message d’appel aux dons.

Je vous invite  travailler sur une segmentation de votre base donateurs et prospects.

Quels sont leurs attentes quant à votre association?

Quelles sont leurs préférences en termes de communication ?

Pour segmenter votre base en fonction de critères pertinents, il faut connaître vos donateurs. Le meilleur moyen pour cela, c’est de les rencontrer et de les interroger le plus régulièrement possible.

3) Prendre en compte les attentes des donateurs et formuler des appels aux dons convaincants

Les donateurs sont à la recherche de sens. Ils donnent parce qu’ils sont sensibilisés à une cause et ils veulent agir.

Ils attendent de l’efficacité et une relation de qualité avec votre organisation.

Donc, évoquez la Cause que vous défendez. Pourquoi est-elle importante et urgente ? Mettez en avant des bénéficiaires et évoquez l’impact de vos actions.

Et l’impact du don. Répondez du mieux possible à cette question : en quoi le don de la personne à laquelle vous vous adressez va faire la différence ?

Attention, ne commencez pas un appel aux dons en commençant par parler de vous et de votre organisation. Pour être honnête, cela n’intéresse personne et incitera le lecteur à …envoyer votre appel aux dons au panier (physique ou numérique).

Pour finir cet article, quelques conseils quant à la manière de formuler votre appel aux dons.

Je vous suggère de faire appel aux trois piliers de tout argumentaire convaincant :

1️⃣ Indiquer 2 ou 3 chiffres (pas plus) pour rappeler l’importance de la problématique, de la cause défendue et de l’impact du projet proposé aux donateurs

2️⃣ Intégrer des éléments pour souligner la crédibilité et le sérieux de votre organisation – ancienneté, réalisations et succès antérieurs, qualité des équipes mobilisées…

3️⃣ Ajouter une belle histoire de vie pour toucher par l’émotion en décrivant le parcours d’un bénéficiaire de l’action mise en place par votre organisation.

Sur la forme, écrivez en utilisant un style simple. Pas de jargon technique… Parlez à vos donateurs comme à des connaissances. Le plus simplement possible.

Un dernier conseil. Les dernières études montrent que le vecteur émotion devient de plus en plus important dans la motivation à donner. Donc, humanisez vos appels aux dons en utilisant ce moteur de conviction par les témoignages, les histoires de bénéficiaires en soulignant le rôle tenu par les donateurs. Rappelez-vous que c’est le donateur grâce à son don qui apporte une fin heureuse à ces histoires.

Pourquoi est-ce crucial de repenser le modèle économique des associations ?

Pourquoi est-ce crucial de repenser le modèle économique des associations ?

Vous êtes-vous déjà demandé si le modèle économique de votre association était toujours adapté à l’évolution des besoins de vos bénéficiaires et aux ressources que vous pouvez mobiliser ?

Face aux évolutions économiques et sociales actuels et la diminution des fonds publics, il est devenu crucial de repenser les fondements des modèles économiques des associations.

Dans cet article, je vais vous proposer une démarche pour analyser et faire évoluer le modèle économique de votre organisation. Alors, prêts à explorer de nouvelles perspectives et à imaginer un futur durable pour votre association ?

1) Analyser les enjeux financiers actuels

Les associations sont confrontées à de nombreux défis financiers actuellement, et il est donc crucial d’examiner ces enjeux pour mieux adapter leur modèle économique. Les subventions publiques, qui constituaient auparavant une source de financement stable, sont en baisse constante. Dans ce contexte, repenser le modèle économique des organisations devient une nécessité pour assurer leur pérennité et leur capacité à mener à bien leurs missions.

La première phase d’une démarche ayant pour objectif de repenser l’analyse de votre modèle économique passe par une mise à plat du fonctionnement du modèle économique actuel de votre organisation.

Quand j’accompagne des associations ou des fondations, j’utilise les outils issus de l’analyse du « Business model Canvas ». Il existe une abondante littérature dans ce domaine. Je vous renvoie à l’excellent ouvrage « Business Model Nouvelle génération » écrit par Alexander Osterwalder et Yves Pigneur et paru aux éditions Pearson. Surtout, je vous incite fortement à consulter les travaux du Rameau sur la modèle du modèle économique des organisations d’intérêt général – Le Rameau.

2) Optimiser la gestion et les dépenses internes

Le modèle économique association doit évoluer pour s’adapter aux défis actuels et futurs. Une des pistes pour y parvenir est d’optimiser la gestion et les dépenses internes. Vous pourriez ainsi alléger les coûts de fonctionnement, améliorer l’efficacité et la pérennité de votre association.

Pour commencer, il est indispensable de bien connaître et maîtriser vos coûts. Cela passe par un suivi régulier de vos dépenses et de vos ressources financières, ainsi que par la mise en place d’outils de gestion adaptés.

Une autre piste d’optimisation consiste à réduire les coûts fixes en trouvant des alternatives moins coûteuses pour certaines dépenses. Par exemple, vous pourriez envisager de mutualiser certains coûts avec d’autres associations, comme la location d’espaces de travail ou l’achat de matériel. Cela permet de partager les frais et de bénéficier d’économies d’échelle.

De même, il peut être judicieux de questionner certaines dépenses courantes et de chercher des solutions alternatives. Par exemple, vous pourriez étudier la possibilité de recourir au bénévolat pour certaines tâches ou de solliciter des dons en nature auprès de partenaires pour réduire vos coûts. De cette manière, vous pourrez consacrer davantage de ressources à votre mission sociale et ainsi renforcer l’impact de votre association.

Optimiser la gestion et les dépenses internes est donc un enjeu majeur pour repenser le modèle économique association. En adoptant une approche plus rigoureuse et en explorant de nouvelles pistes, vous pourrez renforcer la viabilité et l’efficacité de votre association, tout en maximisant l’impact sur les publics que vous accompagnez.

3) Innover pour diversifier les sources de revenus

Les associations ont longtemps reposé sur un modèle économique fondé sur les cotisations de leurs membres et les subventions publiques  des collectivités territoriales ou de l’Etat. Ce modèle économique association peut s’avérer précaire et incertain, notamment en période de crise économique. Il est donc temps d’innover et de diversifier les sources de revenus pour assurer la pérennité et le développement de vos projets associatifs.

Pour diversifier les sources de revenus, il est important de comprendre les besoins et les attentes de vos membres, bénéficiaires et partenaires. En adoptant une approche centrée sur l’utilisateur, vous pourrez identifier de nouvelles opportunités de financement et ainsi diversifier votre modèle économique association. Pensez à mettre en place des enquêtes, des entretiens ou des ateliers participatifs pour recueillir les idées et les avis de vos parties prenantes.

Une piste intéressante à explorer est la monétisation de vos compétences et de vos expertises. Vous pouvez proposer des formations, des ateliers, des séminaires ou des conférences payantes à destination de vos membres, d’autres associations ou même d’entreprises. Ces activités peuvent être une source de revenus complémentaire et vous permettre de valoriser le savoir-faire de votre association.

La diversification des sources de revenus est un enjeu majeur pour la pérennité et le développement des associations comme nous l’avons déjà évoqué. En innovant et en explorant de nouvelles pistes de financement, vous pourrez construire un modèle économique association plus solide et résilient, capable de résister aux épreuves du temps et de soutenir vos actions au service de vos bénéficiaires et de la société dans son ensemble.

L’heure est à l’hybridation des sources de financement du modèle économique des associations et des fondations.

4) Collaborer avec d’autres acteurs économiques

Aujourd’hui, face aux défis que rencontrent les associations dans un contexte de changements sociétaux et économiques, il est nécessaire de repenser le modèle économique association. Pour ce faire, l’une des solutions consiste à collaborer avec d’autres acteurs économiques, qu’ils soient publics ou privés.

Vous devez diversifier vos sources de financement pour renforcer la sécurité financière de votre organisation. Vous pouvez explorer des pistes telles que le mécénat, le crowdfunding, la vente de produits ou de services, ou encore la mise en place de partenariats avec des entreprises. Il est important de ne pas se limiter à une seule solution, mais de combiner différentes approches pour garantir la viabilité de votre modèle économique.

Ensuite, pensez à explorer les possibilités de coopération avec d’autres associations, dans le but de mutualiser vos compétences et ressources. Par exemple, vous pouvez partager des locaux, des équipements, du personnel ou encore des compétences spécifiques. Cette collaboration permet non seulement de réaliser des économies, mais aussi de créer des synergies et de renforcer votre impact sur votre public cible et votre territoire d’intervention.

Il est également intéressant d’envisager des collaborations avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire, tels que les coopératives, les mutuelles ou les entreprises d’insertion. Ces partenariats peuvent vous apporter une expertise complémentaire et vous ouvrir de nouvelles perspectives de développement.

Enfin, n’oubliez pas de vous tourner vers les collectivités territoriales, qui peuvent jouer un rôle majeur dans le soutien à votre association et la mise en œuvre de vos projets. Elles peuvent vous accompagner dans vos démarches de recherche de financements ou vous aider à mettre en place des actions en partenariat avec d’autres structures locales. Et ce d’autant plus que certaines collectivités territoriales s’engagent elles-mêmes dans des actions de mécénat parfois au profit de leurs propres projets mais parfois pour favoriser les rencontres avec les associations de leur territoire.

En somme, repenser le modèle économique des associations est devenu un impératif pour assurer leur pérennité et leur capacité à répondre aux enjeux sociaux et environnementaux actuels. Vous devez donc envisager de nouvelles sources de financement, de diversifier vos activités et de renforcer vos partenariats pour mieux résister aux fluctuations économiques. La transition vers un modèle économique association plus durable et résilient vous permettra de continuer à œuvrer pour le bien-être de la société et de l’environnement tout en garantissant la stabilité financière de votre organisation..

Pour toute information, contactez-moi :

Olivier Durand-Evrard

olivier@ovfundraising.eu

06 82 17 98 18

Comment réaliser un appel aux dons de fin d’année convaincant ?

Comment réaliser un appel aux dons de fin d’année convaincant ?

« Les paroles volent, les écrits restent ». Vous avez déjà dû entendre ce proverbe. Je l’avais appris en cours de Latin, « Verba volant scripta manent »…

Bon, sympathique mais pas toujours exact dans mon expérience de Fundraiser. Les discours donateurs et les pitch convaincants sont parfois plus efficaces et accrocheurs que des textes mal conçus et rébarbatifs.

Ecrire des argumentaires Fundraising percutants, est-ce donc si compliqué ? Non certainement pas. Voici quelques conseils pour rédiger des appels aux dons efficaces.

 

 

La fin d’année, période décisive pour la collecte de fonds

 

Petite précision, pourquoi vous proposer cet article maintenant ?
Parce que nous entrons dans la période la plus favorable pour solliciter les donateurs. D’après les études de France Générosité, 48% des dons sont effectués entre octobre et décembre dont près de 60% pour le seul mois de décembre. Les appels aux dons de fin d’année sont les plus importants pour toute organisation qui a besoin de faire appel à la générosité du public.

La question de l’efficacité de l’appel aux dons se pose d’autant plus actuellement que les dernières études soulignent le risque de la diminution des dons en fin d’année du fait de la situation économique et des tensions internationales. Je vous invite à lire l’article publié récemment par France Générosités à ce sujet. Vous pourrez la retrouver en cliquant sur le lien suivant :
https://www.francegenerosites.org/ressources/les-intentions-de-dons-pour-fin-2022-etude-hopening/?utm_source=sendinblue&utm_campaign=news_demarquer&utm_medium=email

Une communication qui doit s’appuyer sur des fondamentaux solides

 

Petit rappel : la communication doit être l’aboutissement d’une stratégie Fundraising bien construite. En d’autres termes, pour être efficace, il faut disposer de fondamentaux solides et notamment de pouvoir répondre aux questions suivantes :

  • Qui sommes nous ?
  • Quelle cause défendons-nous ?
  • Quels sont nos objectifs et quelle stratégie allons-nous mettre en oeuvre pour les atteindre ?
  • Quels sont nos projets ?
  • De quoi avons-nous besoin pour les mener à bien ?
  • Pourquoi solliciter des mécènes ? Que vont-ils nous apporter ? En quoi est-ce indispensable à la réussite des projets ?

Pour plus d’informations à ce sujet, je vous conseille de relire l’article « Comment réussir sa campagne de mécénat ? Nos 10 conseils clés » disponible sur le site d’OVfundraising à l’adresse https://ovfundraising.eu/comment-reussir-sa-campagne-de-mecenat-mes-10-conseils-cles/

Répondre à des besoins importants et urgents

 

Un point très important est que le mécénat doit répondre à un besoin important et urgent.
Important car sinon pourquoi donner à votre cause plutôt qu’à une autre.
Et urgent, parce que si le besoin n’est pas urgent, pourquoi donner aujourd’hui ? Autant attendre demain … ou l’année prochaine.

 

Important et urgent, c’est ce qu’il faut démontrer et mettre en avant dans votre communication

 

Comment souligner l’importance de votre cause et l’efficacité de vos projets pour trouver une solution – même partielle – aux problèmes évoqués ?

  • Deux ou trois chiffres (pas plus) pour marquer les lecteurs quant à l’importance de votre cause) et l’efficacité des solutions que votre organisation met en oeuvre.
  • Un ou deux témoignages de bénéficiaires pour évoquer à la fois de l’importance du problème dans leur vie et l’impact des actions engagées par votre organisation.
  • Des photos et des visuels parlent souvent beaucoup plus que des chiffres et des mots.

Pourquoi est-ce urgent de donner à votre organisation maintenant ?

Le texte de l’appel à dons doit répondre à cette question :

  • parce que le problème doit être résolu maintenant, rapidement…
  • parce que si on agit pas, la situation pourrait devenir encore plus préoccupante
  • parce que nous avons les solutions à vous proposer et que chaque don est important pour permettre de les mettre en oeuvre

Gardez cela en tête dans toutes vos communications pour demander des dons. Vos appels aux dons doivent impérativement refléter que votre CAUSE est importante et qu’il est urgent de la financer. Parce que vos projets sont la solution et qu’il est urgent d’agir.

 

Pensez à une stratégie multicanal

 

Ce n’est pas tout à fait l’objet de l’article mais vu l’importance de l’appel aux dons de fin d’année, je vous conseille d’engager une stratégie multi-canal. C’est-à-dire de démultiplier les canaux de communication entre vous et vos donateurs :

  • évidemment, envoi de courriels
  • envoyer des courriers (dans notre monde de plus en plus numérique, c’est un moyen de vous différencier)
  • organiser un évènementiel de collecte (plutôt efficace pour mobiliser des fonds en période de fin d’année)
  • communication par les réseaux sociaux de votre organisation
  • collecte par Internet

Comment formaliser votre appel aux dons ? Quelques conseils pour être efficace

 

Quelle forme donner à votre appel aux dons pour qu’il soit convaincant ?

1) Parlez de la Cause et non de votre organisation. Les donateurs donnent parce qu’ils sont touchés par une cause. Votre organisation n’est que le vecteur de cette cause. Si vous parlez de vous, les donateurs ne se sentiront pas concernés et l’appel aux dons terminera à la corbeille.

2) Soyez spécifique dans votre appel aux dons qui doit porter sur un besoin / un projet clairement identifié.

3) Montrez la solution et son efficacité. Les donateurs donnent parce qu’ils jugent que vos projets sont une solution au problème présenté. Le plus efficace est de mettre en lumière le témoignage d’un ou d’une bénéficiaire.

4) Et donc, utilisez la métaphore, des histoires inspirantes et des témoignages. Pour convaincre, votre appel aux dons doit apporter des éléments de crédibilité avec deux ou trois chiffres (pas plus) reflétant l’importance de la cause mais aussi des histoires et des témoignages qui sont des vecteurs d’émotion. Vous devez convaincre le cerveau et gagner le coeur des donateurs.

5) Utilisez des photos et des visuels adaptés à l’appui de votre démonstration. L’esprit humain est naturellement attiré par des visages. Donc, il est préférable de recourir à des photos de bénéficiaires qui acceptent de témoigner pour votre organisation.

6) Utiliser un ton personnel propre à votre organisation. Les destinataires de votre appel aux dons doivent sentir que vous vous adressez à eux avec vos mots. Vous engagez un dialogue personnel. De personne à personne ce qui est le propre du Fundraising. Ce n’est pas une organisation qui demande à être financée mais la personne qui rédige cet appel aux dons qui s’adresse à une autre personne pour qu’elle donne à une cause importante et urgente.

7) Investissez dans le support. L’appel aux dons de fin d’année est un moment clé de votre stratégie de collecte. C’est le moment d’investir.dans une mise en forme graphique de qualité.

8) Pensez à inclure un appel aux dons clair et convaincant. Cela semble évident mais les donateurs ont besoin d’une invitation précise quant à ce que vous leur demandez. Comment peuvent-ils passer à l’action pour vous soutenir ? De quoi avez-vous besoin ?

 

Deux conseils pour terminer cet article :

1- Analysez votre base donateurs pour mieux comprendre leurs attentes et éventuellement organiser une segmentation avec l’envoi de messages différents.

2- Centrez votre communication sur le pourquoi et non le comment. Les donateurs ne sont pas intéressés par les méthodes utilisées – le comment n’est pas au centre de leurs préoccupations. Ils sont intéressés par les résultats. Quel est l’impact de vos actions et comment les vies des personnes en seront affectées.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de conseils.

Olivier Durand-Evrard

olivier@ovfundraising.eu
06 82 17 98 18

Pour être efficace et durable, une organisation doit être collective, coopérative et bienveillante

Pour être efficace et durable, une organisation doit être collective, coopérative et bienveillante

L’adaptation est la clé de la continuité et du développement des services à ses bénéficiaires dans un environnement mouvant.
Quoi de plus incertain que l’environnement dans lequel fonctionne le monde associatif et leurs bénéficiaires : crise sanitaire interminable, incertitudes économiques, précarisation d’une partie de la population, crise des migrants, dégradation de l’environnement…

Toutes les organisations d’intérêt général ne sont pas confrontées à ces situations. Mais la plupart le sont.
Et toutes doivent stabiliser leurs ressources, mobiliser leurs réseaux pour trouver de nouveaux donateurs. Ceux-ci attendent également une capacité d’adaptation, d’innovation des associations aux défis actuels. Certains mécènes – en particulier les entreprises – expriment des attentes qu’il est également important de pouvoir écouter. Ecouter et faire preuve d’une certaine souplesse pour y répondre. Ecouter ne vaut pas nécessairement approbation à toutes les demandes. C’est accepter d’entrer dans un processus de co construction avec le mécène. Beaucoup d’organisations le vivent comme une contrainte difficilement acceptable imposée par les circonstances et la nécessité financière.
On peut aussi l’accueillir comme une évolution inéluctable et une source de richesses pour les organisations et leurs bénéficiaires.

Tout nous ramène à cet impératif d’adaptabilité. La vie est dans le mouvement. Comment intégrer cette capacité dans l’ADN de votre organisation et en faire un atout stratégique et non une contrainte imposée ?

On en revient à l’analyse du modèle socio économique et comment combiner les trois piliers du modèle associatif :
– les richesses humaines
– les ressources financière
– la coopération et les alliances

C’est bien de la combinaison efficace de ces trois ressources stratégiques dont il s’agit. Mais concrètement, qu’est ce que cela signifie ?

Pour être adaptative, toute organisation doit être capable d’innovation.
Pour être innovante, une organisation doit créer un éco-système interne favorable :
– rester en veille permanente quant aux évolutions de son environnement, des besoins de ses bénéficiaires et des initiatives intéressantes développées dans son domaine d’activité. Innover, c’est aussi copier et adapter.
– fonctionner selon un mode coopératif
– et bien sûr rester disponible à la possibilité de coopérer avec un autre acteur – associatif ou entreprise – pour développer de nouvelles réponses

J’ai bien conscience que tout cela n’est pas évident et que tout dépend d’où vous partez…. Le coeur du sujet, c’est la culture interne et l’organisation mise en place. Pas d’inquiétudes, tout se soigne !!!😄😄😄

Pour être coopératif, une organisation doit se (re)penser en mode projet. Elle sera ainsi plus réactive pour réagir aux sollicitations externe – demande des bénéficiaires, des mécènes, des financeurs publics…

Se repenser en mode projet en fonction de ses contraintes et de ses objectifs.
Olivier Zarrouati dans son dernier ouvrage co-rédigé avec Mario Le Glatin « L’entreprise, l’ingénieur et le pouvoir » (éditions L’Harmattan Juin 2021) préconise de laisser des zones de flous dans la définition de postes. Des zones de flous et de recoupement pour laisser une place à l’innovation. C’est une suggestion vraiment intéressante. A chacun de réfléchir à la manière de la traduire dans l’organigramme de son organisation.

Est-ce qu’une organisation doit toujours s’adapter pour répondre aux sollicitions externes ? Aux besoins de ses bénéficiaires ou de ses mécènes ? Jusqu’où aller ?

La réponse dépend de chaque organisation. La question corollaire est « qu’est ce qui nous guide ? ».
Comme les navires pour rejoindre leur destination ont besoin d’une boussole, les organisations ont besoin d’objectifs clairs revus régulièrement. Elles ont besoin de savoir où elles vont et qui elles sont. C’est une évidence mais beaucoup trop d’organisations naviguent encore à vue sans cap clairement exprimé et compris par tout l’équipage de salariés et de bénévoles.

Les organisations doivent définir clairement quel est leur projet associatif – leur VISION du monde, leur MISSION et leurs VALEURS. Elles ont besoin de définit leur ambition à 5 ou 10 ans et leur stratégie pour y parvenir. Et elles ont besoin de le partager avec leurs salariés, leurs bénévoles et avec leurs partenaires.

Dernier point mais probablement le plus important, la question de la gouvernance. Les organisations d’intérêt général – comme toute organisation – ont besoin d’une gouvernance engagée, enthousiaste qui définit une stratégie claire. Une gouvernance animée d’une compréhension des enjeux, de son environnement et de ses évolutions. Une gouvernance qui accompagne et soutient les équipes avec bienveillance.

Une association avec le réseau em4 pour mieux accompagner les organisations d’intérêt général (2ème partie)

Une association avec le réseau em4 pour mieux accompagner les organisations d’intérêt général (2ème partie)

La période post-Covid dans laquelle nous espérons enfin entrer s’annonce comme une période difficile. Une période de changements mais aussi – comme le disait Winston Churchill – une période d’opportunités.

Période difficile car on sent une fatigue des bénévoles dans beaucoup d’organisations. Fatigue des bénévoles et augmentation des besoins des bénéficiaires dont certains se retrouvent de plus en plus isolés du fait du Covid. Isolement physique, émotionnelle et familial. Comment répondre à leurs besoins ? Comment les contacter, les rejoindre dans leur isolement ? Période difficile du fait de l’accroissement des problèmes financiers d’un grand nombre de ménages, en particulier les plus modestes.

La période Covid a été également marquée par le développement des usages numériques. Il est vraisemblable qu’il n’y aura pas de retour en arrière. La crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur de tendances de fonds.

Période d’opportunités car l’heure est à l’invention de nouvelles solutions. Au montage de nouveaux projets pour répondre aux besoins des bénéficiaires. Pour répondre à ces nouveaux défis, la priorité est au développement de nouvelles solutions pour mieux répondre aux besoins des bénéficiaires et maximiser l’impact social des organisations d’intérêt général.

Cet article est la suite d’un premier texte publié précédemment et que vous pouvez retrouver en cliquant sur le lien suivant :
https://ovfundraising.eu/lassociation-avec-le-reseau-em4-pour-un-accompagnement-plus-efficace-des-organisations-dinteret-general-1ere-partie/

J’évoquais l’alliance avec le réseau em4 en présentant les quatre éléments clés d’une démarche stratégique :
1) partager les mêmes valeurs et une VISION commune
2) établir un inventaire de ce que chaque partie attend du projet d’alliance
3) établir un inventaire de ce que chaque partie peut amener dans le projet d’alliance
4) établir une feuille de route des étapes de la construction d’un projet commun mais pas trop détaillée et adaptative

Les deux premiers éléments clés avaient été présentés dans ce premier article.

3ème élément clé : l’inventaire de ce que chacun peut apporter à l’alliance
Il s’agit d’une étape essentielle dans le processus d’alliance et pas toujours évident. Quelles sont nos compétences ? Que nous a appris les accompagnements réalisés avec les associations et les fondations ? Qu’avons-nous retiré de nos réussites et de nos échecs ?

Côté Français, ODE Fundraising apportait :
– Une compréhension des enjeux et des besoins des organisations d’intérêt général en France
– La connaissance des aspects juridiques, techniques et financiers du marché français de la formation – DataDock et la future démarche QUALIOPI (pas évidentes à expliquer à des anglophones !)
– La certification et la compétence de « chef de projet digital learning » suite à une formation avec l’ISTF

Côté anglo-saxons, em4 amenait dans la corbeille :
– Des outils et une méthode d’accompagnement global des organisations définis dans l’objectif de maximiser leur impact social
– Des outils / plateforme d’accompagnement des organisations sur Internet
– Un dispositif de développement de formations en Blended Learning notamment un LMS et des modules d’apprentissage e-learning
– L’expérience internationale tirée de l’accompagnement à la collecte de fonds d’organisations implantées aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Inde, en Suisse…

4ème élément clé : établir une feuille de route pour concrétiser de manière opérationnelle le projet d’alliance
Nous avions défini un plan d’actions borné dans le temps : 6 mois pour avancer ensemble et être opérationnels. L’expérience a démontré que c’était une vision très optimiste.

1) Traduire les outils d’em4
Traduire de l’Anglais au Français n’apparaît pas de prime abord comme un réel problème. Je lis beaucoup d’articles et d’ouvrages de Fundraising en Anglais.
Le processus s’est avéré plus complexe que prévu. Traduire est un exercice complexe, long et assez coûteux. Surtout, il nous est apparu rapidement que nous devions réaliser un travail d’adaptation important des outils em4 à la culture française des organisations.
Le plus utile a été de tester les outils avec des associations françaises. Merci à elles de s’être prêté à cet exercice.

Un travail important pour traduire et adapter en s’inspirant du meilleur des deux mondes pour élaborer des outils efficaces : diagnostic stratégique et Fundraising, accompagnement des équipes, de la gouvernance….

2) Des échanges, des échanges et encore des échanges….
Deux heures de réunion par Skype chaque semaine. Près de 100 heures de réunions ces derniers mois pour mieux nous connaître, apprendre de nos expériences et développer des approches communes.
Clairement, devoir échanger à distance du fait de la crise sanitaire en Français et en Anglais ne nous a pas simplifié la tâche. Nous aurions probablement pu avancer beaucoup plus vite si nous avions pu nous retrouver physiquement ce qui est prévu avec la levée des restrictions de circulation.
Pour autant, nous avons appris à nous connaître et à développer une approche spécifiquement em4.

Ces échanges se poursuivront afin d’affiner nos modes d’interventions et apprendre mutuellement de nos expériences.

Respirez, la conclusion est toute proche.

Cette alliance m’apporte beaucoup. Et surtout, la possibilité d’aller au bout de mes idées avec mes partenaires d’em4 et mes amis Français qui voudront se joindre à cette aventure.

Trois leçons essentielles de cette alliance
1- toute alliance repose avant tout sur une Vision et des valeurs communes. C’est le tout premier élément à travailler
2- toute alliance demande du temps et probablement beaucoup plus qu’on ne l’imagine au départ
3- l’importance de l’évaluation de l’impact, des apports réels d’une alliance avec un autre partenaire. Une évaluation que nous mènerons dans quelques mois.

Bénévoles, une richesse trop souvent négligée

Bénévoles, une richesse trop souvent négligée

J’ai rencontré beaucoup d’organisations d’intérêt général intervenant dans des secteurs très divers – la culture, le handicap, l’enseignement, la religion… Ce qui m’a marqué très souvent, c’est la pauvreté de la gestion des bénévoles. Cette situation se retrouve dans des petites associations mais aussi au sein d’organisations qui disposent de centaines de bénévoles. Dans ce domaine, malheureusement, la sagesse et la capacité d’organisation ne dépendent pas de la taille de la structure. Pourtant, le bénévolat est une richesse , trop souvent méconnue, des organisations d’intérêt général.

Pourquoi mettre en oeuvre une gestion des bénévoles ? Pour, au moins, trois raisons.

1- parce que les bénévoles contribuent significativement à la mise en oeuvre des missions de beaucoup d’organisations d’intérêt général.

2- parce que les moyens financiers disponibles ne permettent pas de recruter suffisamment de salariés pour répondre aux besoins des bénéficiaires sans recourir au bénévolat. Dans ce cas, les bénévoles interviennent comme des salariés. La difficulté est de pouvoir gérer les rôles et missions des bénévoles et des salariés de manière articulée et cohérente afin de permettre un fonctionnement efficace et serein de l’organisation.

3- Enfin, et c’est souvent un parent pauvre de l’analyse du réseau de l’organisation, les bénévoles peuvent être également des donateurs et des ambassadeurs des actions de collecte de fonds initiés pour le financement des actions

Pour autant, le bénévole n’est pas un salarié.
Comment les intégrer dans un fonctionnement harmonieux et efficace avec les salariés ? Comment constituer une équipe cohérente, salariés et bénévoles ?

Par expérience, le problème est largement organisationnel.
Je vous propose quelques idées pour favoriser une intégration efficace des bénévoles au sein des organisations.

Etre clair sur la place du bénévolat dans la mise en oeuvre du projet global de votre organisation et en particulier les missions qui vont être déléguées aux bénévoles
Bien connaître les bénévoles. Quelles sont leurs compétences ? Quelles sont leurs attentes ? mais aussi avec quelles entreprises, personnes ressources les bénévoles pourraient favoriser une mise en relation ?
Etablir un cadre de fonctionnement clair sous la forme d’une charte des bénévoles, par exemple, qui précisera leurs droits et obligations vis-à-vis de l’organisation et de ses bénéficiaires (participation à des réunions, confidentialité….)
Désigner un salarié (de préférence) comme responsable de l’animation et de la formation des bénévoles et lui affecter un temps de travail dédié pour cette mission.

En conclusion, rappelez-vous que les bénévoles sont les ambassadeurs de votre organisation au quotidien. Il est important qu’ils puissent être préparer en conséquence.
L’objectif d’une organisation d’intérêt général doit être de maximiser l’impact social de ses actions pour qu’elles bénéficient au plus grand nombre possible de bénéficiaires. Les bénévoles sont une ressource parfois difficile à gérer mais un atout indéniable pour développer les organisations dans le contexte sanitaire et économique difficile que nous vivons.