Créer un monde meilleur en posant les bonnes questions

Créer un monde meilleur en posant les bonnes questions

Créer un monde meilleur en posant de bonnes questions

Quand j’étais plus jeune, j’ai exercé des fonctions de direction dans un organisme consulaire.
A l’époque, l’innovation n’était pas vécue comme une valeur moteur. Il fallait mieux avancer lentement en s’accrochant à la tradition et aux habitudes. Nous organisions une réunion mensuelle avec d’autres responsables et chaque mois, nous nous retrouvions dans la même salle pour une réunion qui ressemblait à celle du mois précédent… Avec quels résultats ? L’énergie des premiers temps a vite fait place à un jeu de représentation sans grand intérêt. Nous étions confrontés in direct live à la manière dont Eisntein définit la folie « C’est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent ».

Cette histoire vécue n’est pas propre à cette organisation où j’ai longtemps travaillé. Elle se répète malheureusement encore aujourd’hui dans beaucoup d’organisations et d’entreprises.

Dans un article paru le 24 juillet 2020 dans la Stanford Social Innovation Review, « Creating a better world means asking better questions », l’auteure Hildy Gottlieb nous rappelle la formule du changement :
Changer les questions => changer le mode de pensée => changer les actions => changer les résultats

Pourquoi réfléchir différemment ? Pourquoi innover ?
Pour deux raisons :
D’abord parce que le monde change et de manière accélérée dans la période de crise sanitaire que nous vivons actuellement.avec les besoins des bénéficiaires des organisations d’intérêt général qui évoluent et qui augmentent.
Ensuite, parce les organisations d’intérêt général doivent renforcer l’impact de leurs actions. Innover est un des chemins pour obtenir cet effet.

Comment réfléchir différemment ?
En intégrant des éléments disruptifs dans le processus de réflexion.

Ce sont les nouvelles questions et le changement de mode de pensée que l’auteure évoque dans cet article. Ce sont des éléments différents, nouveaux, surprenants qui vont vous amener à considérer les questions sous un autre angle et à penser différemment :
intégrer de nouvelles personnes dans la réflexion
introduire de nouvelles méthodes
considérer la situation sous l’éclairage de nouvelles questions

Avec mon partenaire Philippe Doazan, nous sommes intervenus au sein de plusieurs organisations pour les faire réfléchir à leur Vision, leurs fondamentaux identitaires et leur stratégie. Nous utilisons des techniques de créativité et des jeux d’animation. Notre objectif est de les accompagner dans une réflexion créative qui les conduit à se voir différemment et à imaginer de nouvelles solutions. C’est un travail motivant, intense très apprécié par les équipes. Nous les aidons à repenser leur organisation et lors mode de fonctionnement pour inventer des projets plus important.

Alors oui, pour créer un monde meilleur commençons à nous poser de nouvelles questions.

2021 : les grandes tendances de la collecte de fonds et du mécénat

2021 : les grandes tendances de la collecte de fonds et du mécénat

Mécénat, une nouvelle année 2021 débute. Qu’est-ce qui nous attend ?

Difficile à dire dans cette période complexe à vivre et à analyser.
En matière de collecte de fonds, je vous propose d’évoquer 6 grandes tendances pour 2021 :

1- Le développement de la consultation des sites, la recherche d’informations et le don sur mobiles et tablettes (et pas que pour les jeunes) et la nécessité de s’adapter avec des contenus tous supports (pour les sites, la collecte, le elearning)…

2- Le développement des évènements virtuels du fait de la situation sanitaire mais qui pourrait largement se poursuivre au-delà de la pandémie.
Les e-évènements présentent en effet des avantages intrinsèques :
accès à une large audience sans frontières géographiques
faibles coûts d’organisation
potentiellement, bons retours sur investissement pour les évènements de collecte
un champ large d’évènements envisageables (Webinaires, visioconférences, panels de discussions /forums, live questions/réponses, vidéos évènementielles…)

3- Bonus aux organisations agiles, les organisations qui seront en capacité de s’adapter aux nouveaux besoins de leurs bénéficiaires et adapter leurs modalités d’actions. S’adapter pour poursuivre leurs missions dans un environnement instable.
En se rappelant également que l’agilité peut être renforcée par une association avec une autre organisation. A plusieurs, on est plus fort… et plus agile.

4- Des donateurs plus jeunes… voire beaucoup plus jeunes. Et oui ! La génération Z est arrivée et elle est aussi généreuse.
Les associations auront besoin de s’adapter à ces nouveaux donateurs / bénévoles. La génération Z fonctionne beaucoup sur les supports mobiles (cf. tendance 1) et communique largement par les réseaux sociaux. Si vous identifiez une proportion de génération Z de plus en plus importante dans vos donateurs et vos bénévoles, adaptez votre communication et vous outils de mobilisation !

5- Personnalisez le plus possible la relation aux donateurs.
Dans les temps difficiles, l’engagement est source d’incertitudes. Et les donateurs vont être de plus en plus sollicités. L’enjeu sera de garder le lien et de renforcer la relation avec vos donateurs pour éviter qu’ils ne s’éparpillent vers d’autres organisations. Communiquez à vos donateurs comme à des amis.

6- S’appuyer sur les stratégies RSE des entreprises
Dans les temps de crises, les organisations tout comme les personnes ont besoin de trouver des terrains d’expression de leurs valeurs. C’est une vraie opportunité pour les organisations d’intérêt général pour trouver de nouvelles entreprises mécènes… pour du mécénat en nature ou financier. Le mécénat de compétences sera clairement plus difficile à mobiliser du fait du développement du chômage partiel.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous détecté d’autres évolutions ? Et vous, allez-vous développer de nouvelles actions, une nouvelle stratégie pour vous adapter à cette situation ?

Olivier Durand-Evrard

Fundraising : La collecte de fonds privés

Fundraising : La collecte de fonds privés – le « Fundraising » en France

La générosité en France

En 2018 (derniers chiffres disponibles), les dons versés à des causes d’intérêt général représentent 7,5 milliards d’Euros.
Ils se répartissent de la manière suivante :

  • 4,5 milliards d’Euros de dons réalisés par des particuliers
  • 3 milliards d’Euros versés par des entreprises au titre du mécénat

Le Crowdfunding – la collecte de fonds par des plateformes spécialisées sur Internet – a atteint 400 millions d’Euros en forte hausse (+20% par an environ)
Trois chiffres témoignent de l’importance du secteur de la générosité en France :

  • 13 millions de personnes sont bénévoles dans des organisations, associations ou fondations essentiellement
  • 1,8 millions de salariés travaillent dans les associations
  • 5,5 millions de foyers fiscaux sont des donateurs pour des causes d’intérêt général

L’année 2018 a été marquée par une certaine incertitude relative aux évolutions fiscales :
– le prélèvement à la source
– le remplacement de l’ISF (Impôts de Solidarité sur la Fortune) par l’IFI (l’Impôt sur la Fortune Immobilière)
– le discours ambiguë de personnalités politiques et gouvernementales quant au mécénat
Ces incertitudes ont conduit à une diminution du volume global des dons de 4,2%.

Soyons clairs :

  1. le mécénat n’a rien d’une niche fiscale. Si vous donnez 100 € à une association, vous pouvez récupérer 66€ sur votre feuille d’impôts. Vous aurez toujours dépensé 44€. Comme mode d’optimisation fiscal, on a vu mieux !
  2. les entreprises et les particuliers ne décident pas de verser des dons à une association pour bénéficier d’un reçu fiscal.

Considérer que le reçu fiscal va être un bon argument pour obtenir des dons est une erreur encore largement partagée par les associations qui recherchent des financements.
Les particuliers donnent parce qu’ils sont touchés par une cause et qu’ils veulent agir. Ils donnent à une association parce qu’ils ont confiance en elle et qu’ils pensent que ses projets pourront avoir un impact sur la cause défendue.
Les entreprises donnent à des associations de proximité qui portent des actions contribuant à une cause proche de leurs valeurs et des axes d’actions sur lesquels l’entreprise souhaite intervenir (la lutte contre l’illettrisme, la sauvegarde du patrimoine, l’accompagnement des enfants en difficultés scolaires…).

Le mécénat pour les entreprises…

Chacun d’entre-nous est bombardé par des centaines de messages publicitaires. Entre 1200 et 2200 par jour selon les études.

Le mécénat est une opportunité pour communiquer différemment, authentiquement en engageant votre entreprise dans des causes d’intérêt général et en mettant en ouvre concrètement vos valeurs auprès de vos clients, de vos fournisseurs et des collectivités territoriales.

Le mécénat est aussi un moyen pour communiquer différemment auprès de vos salariés. De les impliquer dans un projet partagé auprès des personnes en difficulté ou pour sauver un patrimoine en péril, accompagner les enfants en difficultés scolaires… C’est le moyen de montrer une autre facette de l’entreprise et de son rôle sociétale.

Nous vous accompagnons dans la définition d’une stratégie de mécénat en lien avec vos valeurs et votre stratégie R.S.E..

Les enjeux du mécénat et de la collecte de fonds privés pour les collectivités territoriales

Pourquoi les collectivités territoriales s’engagent dans des stratégies de mécénat ?

  1. parce que le mécénat leur apporte des moyens supplémentaires pour leurs projets. Des moyens financiers bien entendu mais aussi, par le mécénat de compétences, des compétences techniques pointues que peuvent offrir des entreprises privées de leur territoire
  2. pour renforcer le tissu associatif local fragilisé par la diminution des subventions publiques de l’Etat et de la région
  3. pour accompagner les PME dans l’accès à de nouvelles ressources financières
  4. Le mécénat est aussi un moyen pour agir différemment, renforcer les dynamiques locales par l’association des forces vives du territoire que sont les entreprises et les habitants. En initiant des partenariats durables avec l’ensemble des acteurs locaux et des parties prenantes du développement territorial.

Comment s’engager en fundraising ?

En formalisant une stratégie globale de collecte de fonds pour son territoire.
Cette démarche stratégique s’appuie sur :

  • une vision partagée du développement du territoire à 5, 10 ou 20 ans
  • des projets clairement formalisés
  • une connaissance des prospects – entreprises, fondations ou particuliers – susceptibles de s’associer à ce projet de territoire
  • un plan d’action avec le recours à des techniques de collecte de fonds privés. Ce plan d’actions doit être adapté à la nature de votre territoire et aux objectifs de la collectivité

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le guide destiné aux collectivités territoriales « Le fundraising territorial – nouvel outil pour le financement de vos projets de développement économique » – Cahiers du développeur économique – ARADEL, mai 2018

Nous vous accompagnons dans la formalisation et la mise en oeuvre d’une stratégie de fundraising territorial auprès des entreprises et des particuliers.

Fundraising : Conseils rédactionnels pour vos écrits avec vos donateurs.

Fundraising : Quelques conseils rédactionnels pour vos écrits avec vos donateurs.

Comment communiquer avec vos donateurs ?
Quelques conseils pour devenir plus efficace.

La communication entretient la relation donc elle ne doit pas surtout pas se limiter aux actions de collecte. Communiquez régulièrement pour remercier vos donateurs, les informer de l’avancement de vos projets et de la vie de l’association.

Les écueils à éviter :
1- Un appel à action – ce que vous demandez- peu clair. Ne demandez pas à vos destinataires de deviner ce que vous attendez d’eux.

2- Utiliser un jargon technique, complexe qui ne permet pas le lien avec votre interlocuteur.

3- Utiliser des superlatifs vides de sens ou des termes trop utilisés et à mauvais escient. Attention, à des termes comme « innovant », « de pointe » utilisés à toutes les sauces. Attention à des mots galvaudés comme « bienveillant » très à la mode et pas toujours à bon escient.

4- Donner l’impression de faire la leçon au donateur ou de vouloir l’éduquer. Pratique qui peut être très mal ressentie par votre réseau.

5- Parler de soi, de son organisation au lieu de vous adresser à votre donateur en évoquant ce qui va le toucher, le concerner.

Ne faites pas perdre de temps à vos donateurs. Utilisez un langage direct.
Parlez-lui comme à un proche.

Fundraising : Ne gaspillons pas les opportunités offertes par la crise du Covid19

Fundraising : Ne gaspillons pas les opportunités offertes par la crise du Covid19

4 associations sur 5 ont dû réduire leurs activités du fait de la crise sanitaire. Il n’en reste pas moins que beaucoup d’acteurs de l’économie sociale et solidaire ont su s’adapter et développer des solutions innovantes pour accompagner leurs clients et bénéficiaires.

Comment capitaliser et mettre en œuvre à grande échelle les meilleures innovations sociales développées pendant cette crise ?

A cette question, un article du Stanford Social Innovation Review rédigé par Tracy Palandjian et Paul Brest du 31/03/2020 « After the pandemic : addressing the permanent crisis with pay for success programs” apporte un éclairage intéressant. Les auteurs évoquent le dispositif américain « Pay for success » plus connu sous l’appellation Social Impact Bond ou Contrat à Impact Social (CIS) en Français.

Le fondement de ce dispositif est qu’un investisseur privé finance le déploiement expérimental d’une innovation sociale. Si le projet atteint les objectifs négociés avec l’État, les pouvoirs publics financeront le projet et sa diffusion à une large échelle (pour plus d’explications cf. schéma suivant).

En France, ce dispositif commence timidement à être utilisé. Pourrait-il être diffusé plus largement ?

C’est un dispositif qui favorise :
– La diffusion d’expérimentations sociales sans risque initial pour les finances publiques
– La diffusion à une large échelle d’une initiative réussie sur un territoire restreint
– Le ciblage possible de populations très en difficulté

Schéma sib

Fundraising : Un vent de E-générosité a soufflé dans nos intérieurs confinés

Fundraising : Un vent de E-générosité a soufflé dans nos intérieurs confinés…

Les derniers chiffres publiés par France générosités du 7ème baromètre des donateurs sont éloquents. Deux grands enseignements : une explosion de la collecte en ligne pendant le confinement et la percée des donateurs les plus jeunes, les millennials.

La collecte en ligne en mars 2020 a augmenté de +393% comparée au niveau de mars 2019. +693% dans la première quinzaine d’avril en comparaison à la même période en 2019. Alors qu’en mars, la collecte s’est focalisée sur quelques causes – le social, le handicap, l’environnement, la protection des animaux – en avril, la hausse a profité à toutes les secteurs de la collecte.

Le baromètre témoigne de la percée du don en ligne. 28% des Français recourent aujourd’hui aux dons en ligne. Fait notable, l’augmentation est très significative pour les moins de 35 ans qui enregistrent la plus forte hausse en 10 ans (+13 points). Les E donateurs de -35 ans sont aujourd’hui plus nombreux que les donateurs de 35-49 ans et et ceux entre 50 et 64 ans.
40% des donateurs affirment avoir réalisé un don en ligne en lien depuis le début de l’épidémie contre 59% pour les donateurs de 18 à 24 ans. Trois grandes causes émergent:
– 34% pour les plus démunis
– 32% en soutien au personnel soignant et à leurs familles
– 29% au profit de la recherche médicale

78% des associations utilisent des dons en ligne pour leur collecte de fonds et 40% des donateurs de moins de 35 ans ont participé à ces cagnottes.

L’étude montre le poids des recommandations par les pairs comme levier du don puisque 41 % des E donateurs de moins de 35 ans ont fait un don à l’initiative de quelqu’un d’autre.
Les jeunes donateurs ont des pratiques de dons spécifiques comme notamment le don sur mobile très populaire pour cette tranche d’âge puisque 42% des moins 35 ans y ont eu recours.

Les associations ont-elles pris pleinement conscience de ces évolutions ?

S’inscrire dans une dynamique de dons en ligne suppose une action cohérente entre les différents outils en ligne et en particulier les réseaux sociaux.

Si beaucoup d’associations ont développé un bouton d’appels aux dons sur leur site Internet, combien d’entre-elles ont réfléchi à sa visibilité et à l’ergonomie, la simplicité sur leur site ?

Par ailleurs, les réseaux sociaux sont souvent sous utilisés pour la collecte de fonds alors même que les jeunes y sont très actifs. 56 % des associations ont un bouton de dons sur leur page Facebook alors même qu’elles y sont très largement actives.